Un salaire transitoire en dessous du SMIC : Le retour du SMIC jeune ?

Le sujet du SMIC a toujours excité une bonne partie des patrons, et des élus de droites, et de quelques riches qui de toute façon ne comprennent plus depuis longtemps ce qu’est la vie des gens qui le gagnent.

Ces derniers jours, c’est Pierre Gattaz, président du MEDEF, qui relance cette histoire.

Heureusement cette fois ci, ce n’est pas le gouvernement qui en parle, donc on peut espérer qu’ils le laisseront raconter ces conneries dans son coin.

Parce que, quand j’étais au Lycée, le gouvernement Balladur nous avait proposé le CIP qu’on appelait le SMIC Jeune, ça avait eu un sacré succès dans la rue. Quelques années plus tard le CPE, Contrat Première Embauche, dégradant et irrespectueux, de mémoire j’avais même entendu qu’on pouvait faire plusieurs premières embauches avec le texte qui était proposé, si c’est vrai, c’est intéressant comme concept…

C’est d’ailleurs amusant de voir aujourd’hui la droite venir dire que cette proposition de « Smic Jeune » est intempestive… Ils savent clairement de quoi ils parlent, sauf que là ils sont dans l’opposition, il s’agit d’être populaire.

Bref, ce sujet reviendra encore et encore, parce que l’Europe nous empêche de progresser de manière assez logique : On ne peut pas rendre tous les pays de CE aussi riche que nous, alors il faut bien qu’on ralentisse histoire de leur faire croire qu’ils progressent plus vite.

Ils citeront l’Allemagne en exemple, mais sans parler de ce que ça implique, avec des salariés payés moins qu’un RSA, dans un pays plus riche que la France. C’est sûr que c’est pas vendeur.

J’avais même entendu un anti SMIC tenter d’argumenter sur le sujet en disant : « Aujourd’hui un type qui gagne le SMIC sait qu’il gagne le minimum, si il gagnait la même somme mais en sachant que quelqu’un peut gagner moins, il se sentirait moins pauvre.« .
Au secours la réflexion, une fois de plus quelqu’un qui nous sort qu’on pourrait être plus heureux en sachant que d’autres sont plus pauvres.

Heureusement que le SMIC existe, c’est ce qui sauve une bonne partie des salariés français, sans ça, le pays irait encore plus mal qu’avant.